La maison du Parnasse |
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Plan | Visite |
Péristyle de la maison du Parnasse |
Elle a été fouillée en 1865 et 1866. Sur le pilier à droite de la porte on lit : NEPTVXALEM AED.
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Après avoir franchi le prothyrum on trouve
à droite, adossé au coin de l'atrium, un
très remarquable laraire dont les deux
côtés isolés sont soutenus à
l'angle par une colonnette. Chacune de ces deux faces
présente un grand entablement très riche
surmonté d'un fronton, le tout en stuc colorié.
L'édicule repose sur un piédestal haut de 1m
12, large de 1m 08 dans un sens et de 1m 12 dans l'autre. A
l'intérieur est un petit gradin formant un segment de
cercle concave, élevé de 0m 10 sur lequel
étaient posés les Pénates. La face
principale devant ce gradin était ouverte, mais la
face latérale était fermée par une
grille dont un fragment est encore en place.
A droite de l'atrium étaient trois
pièces sans ornements ; à gauche, il n'y a
point de chambres, mais un mur d'où plusieurs
peintures ont été enlevées et où
il reste cependant dans des cartels carrés des oiseaux
et dans des médaillons de petits paysages.
Le tablinum est de forme trapézoïdale pour
raccorder l'atrium et le péristyle. A la
muraille de gauche était une peinture qui a
été enlevée ; à droite, on voit
seulement la partie inférieure d'une composition
représentant un autour luttant contre un Satyre.
En entrant dans le péristyle par les fauces, on
trouve à droite un plan incliné qui, longeant
les colonnes, arrive à former une terrasse qui,
entourant les cieux côtés de droite et du fond,
s'élève de 0m 70 au-dessus du sol de
l'area et se trouve de niveau avec les pièces
qui ouvrent sous le portique. Les colonnes doriques sont au
nombre de neuf ; elles sont blanches, et dans toute leur
hauteur les cannelures sont rudentées ; les bases en
stuc avaient été ajoutées après
coup et plusieurs ont disparu. Dans les fûts, à
environ un mètre du sol, sont creusés des trous
qui recevaient des barres de bois servant de garde-fous au
portique surélevé. Trois colonnes conservent
leur entablement ; au pied de la dernière est une
embouchure de citerne.
L'area est pavée en opus signinum et
renferme un joli compluvium de marbre blanc ayant au
centre le trou garni de bronze par lequel
s'élançait un jet d'eau. A
l'extrémité gauche de cette enceinte
découverte est une piscine en maçonnerie
profonde de 0m 60 ; derrière celle-ci
s'élève un grand mur sans portique sur lequel
est peint un treillage surmonté d'un paysage
effacé en grande partie ; nous avons dit que ce genre
de décoration se nommait topia ou opus
topiarium.
Au fond du péristyle est un grand triclinium
large de 5m 8 sur 8 57, pavé en opus signinum
semé de cubes blancs. Les panneaux des murailles sont
noirs à l'exception de celui du fond qui est amaranthe
et sur lequel on voit la peinture à laquelle nous
avons emprunté le nom de la maison ; cette
composition, qui a beaucoup souffert, représente le
Parnasse, avec Apollon tenant la lyre, entouré des
Muses désignées par leurs noms tracés en
caractères grecs. Aux côtés de ce sujet
principal sont deux médaillons ronds avec de petits
génies.
La muraille de droite n'a pas de peintures, mais sur celle de
gauche on voit le Bain de Diane et Actéon
dévoré par ses chiens, une femme
ailée jouant de la lyre, et dans un cartel
carré très bien conservé, les bustes de
Bacchus et d'Ariane ; sur le soubassement sont peints des
oiseaux et des volières.
A droite du triclinium est l'entrée de la
cuisine et à sa gauche se trouvent une petite chambre
avec son procaeton ouvert, puis enfin une
exèdre ouvrant de toute sa largeur sur un second
péristyle. Sur la muraille gauche de l'exèdre
une grande peinture représente Hercule,
Vénus et Vulcain armé de son marteau ; en
face on voit Phèdre et Hippolyte que la nourrice
cherche à retenir et aux pieds duquel est son
chien.
Le second péristyle est, comme le premier,
entouré de trois côtés seulement de neuf
colonnes doriques formant portiques ; le quatrième
côté est fermé par un mur avec
demi-colonnes engagées. Dans un coin sont les restes
d'un moulin.