La maison du compluvium de mosaïque |
|||||||
Plan | Visite |
Fouillée en 1866 et communiquant avec la maison du
Cithariste que nous visiterons bientôt. En entrant dans
l'atrium on remarque tout d'abord le large cadre de
mosaïque de couleur qui entoure le compluvium. Le
premier côté qui se présente est
composé de feuilles de diverses couleurs semblables
pour la forme à celles du sycomore. La bande
parallèle, en tête du compluvium, est
formée de rinceaux, et chacun des deux
côtés offre, dans sept arcades
séparées par des pilastres, des rostres de
navire vus sous toutes les faces ; enfin aux quatre coins
étaient des masques dont un seul est
conservé.
Dans une pièce à droite de l'atrium est
une peinture représentant un Faune surprenant une
nymphe endormie. Dans l'ala du même
côté est une grande double baignoire de stuc
profonde de 0m 55 ; on y montait du dehors par deux
degrés, mais il n'y en avait point à
l'intérieur pour y descendre.
Dans une assez grande chambre à gauche de
l'atrium est une petite peinture représentant
des poissons. L'ala très simple ouvre au fond
sur une pièce sans ornements, pavée en opus
signinum et renfermant une citerne ; nous pensons qu'on
doit y voir un atelier où était exercée
quelque industrie.
Une porte fort large, à gauche de laquelle est la
pierre qui portait le coffre-fort et qui a conservé le
boulon et la clavette qui l'y fixaient, met en communication
immédiate l'atrium et le péristyle. Les
portiques de celui-ci étaient soutenus par deux larges
piliers et douze colonnes ; par une singulière
économie de décoration les colonnes unies et
peintes en rouge sont cannelées d'un côté
et peintes en blanc à partir du premier tiers aux deux
entre-colonnements destinés à servir de passage
devant l'atrium et devant l'exèdre. Au pied de
l'une des colonnes est un charmant puteal de pierre
calcaire orné de denticules, de triglyphes et de
métopes contenant des fleurons. On voit aussi par
terre un mortier de lave et les débris d'un
dolium. Le péristyle n'a de pièces que
sur les côtés, encore sont-elles en
général peu décorées ; seule
l'exèdre, placée au milieu du portique de
gauche, conserve les restes d'une peinture ayant
représenté Adonis.