La maison de la chasse |
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Plan | Visite |
Contiguë à celle d'Ariane, cette maison, découverte en 18311, occupe le coin du Vico storto. Son atrium est toscan ; au fond du compluvium était une très belle mosaïque présentant au centre un petit masque scénique. Sur la muraille à droite sont peintes deux bacchantes. Dans la première chambre du même côté, on voit Léda, Vénus pêchant, les têtes d'Apollon, de Mercure, de Jupiter et de Diane, enfin deux petits génies. Une autre peinture a été enlevée et portée au musée. L'ala unique, placée à droite de l'atrium, présentait au milieu de belles architectures un guerrier et un Mercure dont il ne reste presque plus de traces. Dans la chambre à droite du tablinum étaient un Faune et une bacchante dansants, mais cette peinture a beaucoup souffert. Deux compositions ont été enlevées des parois du tablinum ; l'une, à droite, représente Ariane remettant le peloton à Thésée ; à gauche étaient Dédale et Pasiphaé. On voit encore en place plusieurs génies et six petites scènes de chasse; le pavé est en mosaïque blanche et noire.
Le péristyle, que la forme du terrain a forcé de faire obliquer vers la droite, n'a de portiques que de deux côtés soutenus par six colonnes doriques, dont la partie inférieure est peinte en rouge, et qui sont réunies à leur base par un pluteus. On voit à gauche, au-dessus de leur entablement, un tronçon de colonne encore debout, qui indique qu'il existait un second ordre. Au milieu de l'area est un grand bassin rond en stuc de 2m 60 de diamètre et 1m 35 de profondeur. Sur la muraille du fond est la grande peinture qui a donné le nom à la maison ; elle représente une de ces chasses qui avaient lieu dans l'amphithéâtre. On y voit à droite un bestiaire perçant un sanglier avec un épieu ; à gauche un lion poursuivant un taureau aux flancs duquel un tigre est déjà cramponné ; sur le second plan un autre chasseur vient de tuer un ours et se prépare à en attaquer un second ; enfin, au dernier plan, des biches s'enfuient effrayées. Sur le mur à droite sont des paysages très effacés. Au-dessus est une belle corniche bien conservée de stuc richement colorié. Dans une pièce à gauche du péristyle on voit deux peintures médiocres, Apollon chez Admète et Diane surprise par Actéon ; une troisième composition a été enlevée à cause de l'obscénité du sujet. Cette salle présentait une particularité fort curieuse qu'à notre grand regret on a fait disparaître récemment ; elle avait été fouillée par les Pompéiens, et on voit dans le mur à droite le trou par lequel ils s'étaient introduits ; à côté on avait conservé un massif de cendres contenant la petite galerie qu'ils avaient creusée et qui conduisait à une autre ouverture percée dans le mur opposé ; ce massif de cendres d'un intérêt si palpitant n'existe plus. On a trouvé dans cette maison divers comestibles et surtout une grande quantité d'oeufs, un poids de marbre, des vases de terre cuite et plusieurs objets de bronze tels qu'ornements de porte, ferrures de caisse, etc., qui ont fait désigner par quelques auteurs cette habitation sous le nom de Maison des bronzes.