Mosaïque des gladiateurs - vers 320 apr.JC - Villa Borghese - Rome



La quantité considérable de représentations de gladiateurs parvenues jusqu'à nous, en particulier des mosaïques dans de riches villas, confirme que les jeux de l'amphithéâtre jouaient un rôle non négligeable dans la vie politique par le biais de l'évergétisme : organiser des munera et les offrir au peuple constituait un investissement rentable, et les succès obtenus, fût-ce par la mort des individus engagés dans ces spectacles, pouvaient être immortalisés. Sur la mosaïque de la Villa Borghese, la lettre grecque Θ signale la mort (thanatos) des rétiaires Astivus et Rodan, mais leurs noms ont ainsi échappé à l'oubli, et le commanditaire de la mosaïque a prolongé par l'art, pour lui-même, un succès autrement éphémère.

Mais quel regard le public portait-il sur ces jeux organisés à son intention ? La présence d'un amphithéâtre dans chaque ville importante de l'Empire romain indique assez que la masse en redemandait et échangeait sa passivité contre du pain et des jeux (l'expression Panem et Circenses de Juvénal). Mais qu'en pensaient les Romains éduqués ? ceux qui avaient reçu une éducation philosophique ? et plus tard les chrétiens, dont la religion refusait l'homicide ? Voici quelques textes en traduction pour commencer à aborder la question.



Textes incontournables

Et pour compléter cette petite liste