XXXII - Q. Fabius Rullianus (an de Rome 429 à 449) | | | |
Quinctus Fabius Rullianus, le premier de sa famille qui fut surnommé Maximus, et qui, étant maître de la cavalerie sous Papirius Cursor, avait été sur le point d'endurer le dernier supplice, à cause de sa victoire sur les Samnites (1), triompha d'abord des Apuliens et des Lucériens, ensuite des Samnites, en troisième lieu des Gaulois, des Ombriens, des Marses et des Toscans. Nommé censeur (2), il retrancha des tribus les fils d'affranchis. Comme le peuple voulait l'élever une seconde fois à cette dignité, il la refusa, en disant qu'il était contraire aux usages de la république que les mêmes hommes exerçassent trop souvent la censure. C'est lui qui, le premier, établit pour les chevaliers romains la coutume de se rendre, le jour des ides de juillet (3), montés sur des chevaux blancs, du temple de l'Honneur (4) au Capitole. Lorsqu'il mourut, le peuple romain jeta sur son tombeau une si grande quantité d'argent, que son fils en eut assez pour donner un repas somptueux à tous les citoyens de Rome.
| (1) Les mots ob samnitem victoriam sont placés entre deux parenthèses dans plusieurs éditions, et manquent dans plusieurs manuscrits.
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| (2) Les censeurs étaient au nombre de deux. Leurs fonctions, duraient cinq ans. C'était à eux qu'il appartenait de faire le dénombrement des citoyens, de tenir un état de leurs facultés, de surveiller leur conduite. Ils pouvaient chasser un sénateur du sénat, ou lui faire changer de place, priver un chevalier de sen anneau et de son cheval, faire passer un citoyen d'une tribu dans une autre plus ou moins honorable, et lui ôter le droit de suffrage, tout en lui laissant l'obligation de payer l'impôt, etc.
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| (3) Les ides duraient huit jours, et se trouvaient entre les nones et les kalendes.
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| (4) Ce temple était situé sur le mont Quirinal. On y entrait en passant par celui de la Vertu.
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