Les rinceaux de la frise inférieure de l'Ara Pacis Augustae à Rome - Un manifeste esthétique pour Gilles Sauron
La facture des Métamorphoses autant que les thèmes traités par Ovide manifestent à l'évidence une opposition à l'esthétique imposée par le Principat. Cette opposition a été magistralement étudiée par Gilles Sauron :
«La surprenante et efficace exploitation que le pouvoir augustéen a su faire des vers de Virgile pour façonner le décor public de l'Empire n'a pas fait à l'époque que des admirateurs. Ovide reste pour nous le représentant le plus éloquent de ces milieux de chevaliers de vieille souche italique (il était originaire de Sulmone chez les Péliniens, et fier que ses compatriotes aient conquis la citoyenneté romaine les armes à la main au cours de la «guerre des alliés») que la rhétorique mystificatrice du pouvoir augustéen ne pouvait pas séduire». (Gilles Sauron, L'histoire végétalisée, p.205)
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Bibliographie de Gilles Sauron
- «Discours symbolique et formes décoratives à Rome à l'époque augustéenne : problèmes de méthode», Mélanges de l'Ecole Française de Rome - Antiquités, 94, année 1982, pp.699-713
- «Le message esthétique des rinceaux de l'Ara Pacis Augustae», Revue de l'Art, 1988, pp.3-40
- «Les monstres, au coeur des conflits esthétiques à Rome au Ier siècle avant J.-C.», Revue de l'Art, Année 1990, Vol.90, N° 90. p.35-45
- Quis deum ? L'expression plastique des idéologies politiques et religieuses à Rome , Ecole française de Rome, 1994
- L'histoire végétalisée, Ornement et politique à Rome - Picard, 2000