L'auberge de l'Eléphant ou de Sittius |
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Cette maison, fouillée en 1861, est contiguë à celle de Siricus et adossée à celle des princes de Russie. Son enseigne peinte sur le pilier qui fait face à la Via del balcone et sépare ses deux portes, représentait un éléphant entouré d'un énorme serpent et gardé par un nain. Au-dessus on lisait cette inscription :
SITTIVS RESTITVIT ELEPHANTVM
«Sittius a rétabli l'éléphant».
Ce Sittius était-il, comme quelques-uns l'ont cru, un nouveau propriétaire de l'auberge, ou simplement l'artiste qui avait été chargé de la réparation de l'enseigne, c'est ce qu'il nous paraît impossible de décider.
Au-dessous de l'Eléphant était une plus grande inscription dont on voit encore les vestiges quand tout le reste a disparu :
HOSPITIVM HIC LOCATVR
TRICLINIVM CVM TRIBVS LECTIS
ET COMModis.
«Auberge. Ici on loue un triclinium avec trois lits et tout ce qui est nécessaire».
La plus grande des deux portes avait laissé dans les cendres une empreinte qui put être dessinée.
L'intérieur de cette auberge, qui, comme nous l'avons dit, communiquait par un passage souterrain avec la maison du Gouvernail et du trident, n'offre rien de remarquable ; sa décoration plus que simple, ou plutôt l'absence de décoration semble indiquer qu'elle était destinée à des voyageurs de la classe la plus modeste. Parmi les nombreux objets qui furent trouvés dans ces fouilles, nous signalerons, d'après le journal de Fiorelli, une tête de Jupiter en pierre de Nocera d'une sculpture grossière et très ancienne, qui avait été employée parmi les matériaux de construction, des monnaies de bronze, des charnières, des gonds, des vases, trois styles pour écrire, une cuillère à pot, un fourgon, rutabulum, et plusieurs autres ustensiles de cuisine, quelques bouteilles de verre, un poids en plomb, une hache de fer, des pioches, etc.