Le Ganeum |
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Plan | Visite |
Ce nom, qui, suivant Festus, désigne un lieu
caché propre à la débauche, a paru au
savant directeur des fouilles convenir à cette demeure
où furent trouvées en 1861 des peintures et des
inscriptions licencieuses. On ne pouvait y entrer qu'en
traversant une des deux boutiques qui occupaient la
façade entière. Le petit atrium
carré n'avait pas de compluvium ; à sa
gauche est un escalier en pierre assez bien conservé.
La cuisine située à droite avait une porte
ouvrant immédiatement sur le tablinum, qui ici,
comme dans beaucoup d'habitations modestes, servait en
même temps de salon et de salle à manger ;
au-dessus d'un autel consacré à Fornax est un
petit laraire creusé dans la muraille entre deux
peintures, un serpent et un jambon.
Dans l'area du péristyle sont à
moitié enterrées sept grandes jarres, sept
dolia avec leurs couvercles sans anses ; cette
particularité nous porterait à croire que cette
maison était plutôt un magasin d'huile qu'un
lieu de débauche. A côté des dolia
gît une grosse boule de marbre. Dans un bassin est un
petit jet d'eau et près de là une colonnette de
marbre en forme de massue surmontée d'un chapiteau dut
porter un vase ou une statuette. Plusieurs conduites de plomb
sont à découvert et, dans une niche, on voit
deux robinets de bronze qu'on ne pouvait ouvrir qu'en passant
un levier dans la tête carrée de leurs
clefs.