La maison de Polybe |
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Plan | Visite |
Cette maison doit son nom à une inscription trouvée sur sa muraille le 21 novembre 1807 :
IVLIVM POLYBIVM II VIR.
VATIA ROGAT
«Vatia invoque Julius Polybe, duumvir».
Cette maison présente plusieurs particularités remarquables ; elle a, sur la même rue, et ceci est sans exemple à Pompéi, deux portes flanquées l'une de deux pilastres, l'autre de deux demi-colonnes, ouvrant directement par quatre degrés et sans prothyrum sur deux salles qui semblent avoir remplacé l'atrium, mais qui n'ont ni impluvium au milieu, ni chambres sur les côtés.
Ces espèces de grands vestibules communiquent par trois degrés avec un grand péristyle corinthien qui n'avait pas moins de 28m 90 de largeur ; son portique était formé d'arcades portées par des piliers auxquels étaient adossées des demi-colonnes. Ces arcades étaient closes par des châssis vitrés, car on distinguait encore parfaitement les trous carrés ménagés dans la tablette de marbre du pluteus pour recevoir les montants des châssis (1). Le portique du péristyle était, ainsi que plusieurs chambres, pavé en mosaïque blanche et noire. Une fontaine qui décorait l'area n'était point dans l'axe du péristyle, mais un peu de côté afin de faire face à la porte du principal vestibule, une autre fontaine plus petite était dans l'une des pièces entourant le péristyle ; toutes deux n'existent plus. Sous cette maison règne la plus belle cave de Pompéi ; on y descendait par un escalier extérieur ouvrant seulement sur la rue. |
Roux, tome V, mosaïques, planche 13 |
(1) Ces portiques vitrés ne sont pas sans autre exemple dans l'antiquité ; on en a vu représentés dans des peintures antiques, et d'ailleurs leur usage est attesté par ce passage de Pline le Jeune décrivant sa maison de Laurentum : «On trouve d'abord une galerie semi-circulaire qui enferme une petite cour assez riante, et qui offre une agréable retraite contre le mauvais temps, car elle protégée par des vitres et encore plus par le toit qui la couvre». |