La maison du Labyrinthe |
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Plan | Visite |
Cette maison, fouillée en 1834 et 1835,
avait, comme la plupart des grandes habitations de
Pompéi, un double atrium, l'un fort simple
habité par des esclaves, fréquenté
par les clients de second ordre et conduisant aux
communs ; l'autre très riche
réservé pour le maître et les
personnes considérables. Tous deux avaient leur
entrée sur la ruelle de Mercure, bien peu digne
de cette splendide habitation. |
Un corridor 10 communique avec le second atrium ; il en est de même de la chambre 11 qui, quoique servant de passage, fut une chambre à coucher, ainsi que l'indique l'entaille qui existe dans la muraille pour le dossier du lit ; dans cette chambre est une peinture médiocre, Pâris, Hélène et l'Amour. La chambre 12 n'offre rien de remarquable. Au fond de l'atrium est le tablinum 13 ouvert par une large baie sur le péristyle et décoré de refends en stuc ; il est pavé en mosaïque blanche avec une large grecque de couleur au seuil, et un carré du même genre au centre.
A la droite du tablinum est le corridor 14 dont la partie supérieure présente une petite fenêtre fermée par une plaque de terre cuite percée de six petites arcades ouvrant sur le péristyle et ressemblant absolument à l'entrée d'un colombier. On a trouvé à Pompéi une assez grande quantité de lucarnes de ce genre. A droite du corridor est une chambre 15, qui put être une bibliothèque. |
Lucarne en terre cuite |
Le péristyle a b c d, large de 23m 20, long
de 26m 60, était entouré d'un portique de 4
mètres de largeur soutenu par trente colonnes doriques
de briques revêtues de stuc. Ses murailles
latérales a b et e d sont ornées
de pilastres fort simples entre lesquels il ne reste plus
aucune trace de peinture. Au fond du péristyle, on
trouve à droite une belle chambre à coucher 16
avec son alcôve décorée de petites
têtes de femmes et d'Amours, et de nains monstrueux
peints dans de petits panneaux carrés imitant
alternativement le jaune et le vert antiques et
l'albâtre fleuri ; le pavé est une mosaïque
à damier.
A côté est un oecus corinthien 17
pavé en mosaïque avec grecque de couleur et
entouré de dix colonnes cannelées ; sa
profondeur est de 6m 70, et sa largeur de 6m 80. Il reste peu
de choses des peintures qui le décoraient ; on y
distingue cependant encore un temple monoptère au
centre duquel est suspendu un lustre de bronze porté
par un cygne, puis quelques vases et des perdrix et des
pigeons pendus par les pieds. Au fond de l'oecus on
trouve l'entrée de deux cabinets 18 et 19 dont la
décoration n'offre rien de remarquable. C'est dans le
pavé du joli cabinet d'étude 20, au centre d'un
labyrinthe, que se trouve une mosaïque très fine
de Om 40 en carré, découverte en septembre
1815, représentant Thésée combattant
le Minotaure en présence des jeunes filles.
Viennent ensuite deux très grandes pièces 21 et
22 dont l'une dut servir de triclinium ; il est
probable que ce fut la première, dont le pavé
en mosaïque de couleur est beaucoup plus riche ;
derrière est une petite chambre d'esclave 23 qui
ouvrait par une petite fenêtre sur la pièce 22.
Enfin, au côté b c du péristyle on
voit un puteal 24, et dans l'angle b la
pièce 25 ouverte de tous côtés, et dont
il serait difficile de préciser la destination.
Revenons maintenant à la partie la plus simple de
l'habitation : on entre par un prothyrum 26, dans un
atrium toscan à droite duquel est une
pièce 27 dans laquelle est un escalier, et où
l'on a trouvé un assez grand nombre d'amphores de
formes variées qui ont été
laissées en place. A côté de la porte de
cette salle, sous le portique, est un massif de pierre 28 qui
porta un coffre-fort dont il reste encore quelques parties
adhérentes à la muraille. A la gauche de
l'atrium, un procaeton 29 précède
une grande chambre à coucher 30. La chambre 31
conservait encore en partie les jolies peintures dont elle
était décorée ; l'une représente
l'Enlèvement d'Europe, et l'autre Ariane
abandonnée ; il ne reste presque plus rien ni de
l'une ni de l'autre. Suit une ala 32 pavée en
mosaïque blanche et noire. La pièce 33 a pu
servir de logement à un esclave dont le dessous
d'escalier formait l'alcôve. Par la porte 34, à
la gauche de laquelle se trouve cet escalier, on entre dans
une sorte de vestibule 35 sur lequel ouvrent trois
pièces 36, 37, 38 ayant servi à la cuisine et
à ses dépendances, une petite chambre 39, et un
grand corridor 40 conduisant à la boulangerie et aux
bains.
La boulangerie 41 contient trois moulins, quatre cuves de
terre cuite, une pierre d'évier au-dessus de de
laquelle sont représentés un fleuve, le serpent
symbolique et quatre divinités parmi lesquelles on
reconnaît Vénus Céleste. Enfin le four,
derrière lequel sont plusieurs pièces 42, 43,
44 ayant dû servir de magasins de bois et de farine,
offre à sa gauche une salle 45 contenant un puits et
une table sans doute pour la manutention du pain.
L'avant-four, le praefurnum, a son ventilateur et en
outre est ouvert par le haut.
Dans l'angle de la boulangerie est l'entrée d'un petit
bain complet. Une petite pièce 46 accompagnée
d'un cabinet et ayant servi d'apodyterium est suivie
de deux pièces 47 et 48 qui recevaient la vapeur
chaude amenée par des conduits de terre cuite. La
première, qui conserve encore de jolies
décorations en stuc, était le tepidarium
; la seconde enfin était le caldarium, qui,
ainsi que nous l'avons vu aux bains publics, se termine par
une niche dont le cul-de-four en coquille est percé
d'un oeil de boeuf qui se fermait par une soupape. Au
côté opposé est un renfoncement
carré qui dut contenir l'alveus, le bassin pour
les bains chauds.