Josiah Wedgwood

C'est le sculpteur John Flaxman qui en 1784 est le premier à attirer l'attention du céramiste Josiah Wedgwood sur le vase Barberini, qui appartient encore à l'époque à Lord Hamilton : « I wish you may soon come to town to see William Hamilton's Vase, it is the finest production of Art that has been brought to England and seems to be the very apex of perfection to which you are endeavouring to bring your bisque & jasper ».

Wedgwood (1730-1795) est alors un céramiste de génie, inventeur de matériaux révolutionnaires, dont une faïence « cream-ware », un biscuit de basalte et un jaspe coloré. Sa fabrique Etruria, fondée en 1768, lui permet de produire des pièces à échelle industrielle. Et le goût néo-classique de l'époque le conduit, pour satisfaire ses clients, à rechercher de nouveaux motifs. Flaxman, de voyage en Italie, est chargé de lui ramener le plus possible de reproductions de bas-reliefs antiques à reproduire en jaspe. C'est pourquoi la découverte du vase de Portland l'enthousiasme au plus haut point.

Acheté en 1786 par le troisième duc de Portland, le vase est aussitôt prêté à Wedgwood pour un an : il pourra ainsi l'étudier à loisir, pour tenter de le reproduire. Mais l'entreprise s'avère plus difficile que prévu, et il faut au céramiste, assisté de ses meilleurs collaborateurs, Henry Webber, William Hackwood et William Wood, trois ans d'efforts et d'essais avant de parvenir au résultat escompté. En 1790, il présente son chef d'oeuvre à la reine Charlotte puis à quelques amis proches : l'accueil est enthousiaste.

 

© Metropolitan Museum of Art

Bien qu'il ne s'agisse, à tout prendre, que de copies en céramique, les quelque quarante pièces constituant la Première Edition sont à présent considérées comme des trésors inestimables, atteignant des sommes considérables dans les ventes d'art et précieusement conservés dans des musées prestigieux ou des collections particulières.


Bibliographie

Et sur la toile...