Tirer le portrait de la clientèle d'un portraitiste, quand on ne dispose que des tableaux conservés ou documentés par les sources, est chose bien incertaine, sauf dans le cas de Rigaud. Quoiqu'on puisse souvent les prendre en défaut puisqu'au moins 7 % des modèles leur auraient échappé, ses livres de comptes sont un miroir somme toute assez satisfaisant d'une activité de soixante-deux ans. Chaque année, ils égrènent les noms de ceux et celles qui ont passé commande d'un original : l'inscription dans leurs pages fait foi et doit théoriquement pallier l'absence de marché conclu devant notaire. Outre l'identité du client, est mentionné tout élément permettant de le différencier d'un autre membre de sa famille ou d'un éventuel homonyme : sexe, rang de naissance (le jeune ou le vieux, le cadet ou l'aîné), lien de parenté (père, mère, oncle, tante, soeur, frère, gendre, belle-fille, etc.), fonctions dans la société, origine étrangère, ville et province françaises soit d'exercice, soit d'habitation.

  1. Vue d'ensemble

  2. Des confins de l'Europe aux provinces du royaume
    1. L'étranger
    2. La province

  3. Les élites de l'Ancien Régime
    1. La cour
    2. Les princes de l'Eglise
    3. Paris : de la basoche à la finance
    4. Les Illustres

Avertissement : Cette étude de la clientèle de Hyacinthe Rigaud se fonde essentiellement sur une analyse attentive des livres de comptes dont l'édition revue, augmentée et corrigée par rapport à celle qu'en donna en 1919 Joseph Roman, constitue un pan majeur de notre travail. Chiffres et pourcentages ne portent que sur les commanditaires d'originaux et non de répliques.

© Ariane James-Sarazin pour tous les textes et les images de ce module.