Pompéi - Visite 2
Nous prenons maintenant la RUE DE L'ABONDANCE, qui monte
vers le Forum et dont
les extrémités étaient barrées
aux voitures. A g. dans la même rue, rég. VIII,
îlot 4, n° 15, la maison de Cornelius Rufus,
dont le buste est dans l'atrium. On y remarque aussi deux
beaux pieds de tables.
A dr., n° 8, l'entrée principale des thermes de
Stabies. Ils datent du temps des Osques ; mais ils furent
agrandis et décorés plus tard. On arrive
d'abord dans une grande cour bordée de colonnes de
deux côtés et qui servait aux exercices de la
palestre. A dr. de cette cour, d'abord les bains des hommes.
La première pièce à g. était le
frigidarium ou bain froid, rotonde avec quatre niches
et une ouverture dans la voûte. En face, le vestiaire,
avec des niches pour les vêtements, et une seconde
entrée du côté de la rue de Stabies. La
voûte de cette salle, comme celle du vestibule, a de
beaux bas-reliefs en stuc. Ensuite viennent le
tepidarium ou bain tiède, ici
exceptionnellement avec un bassin, et le caldarium ou
l'étuve, tous deux avec un pavé et des murs
doubles. - Plus loin à dr., dans l'angle de la cour,
étaient les bains des femmes. La porte s'ouvre sur une
antichambre, à g. de laquelle est le vestiaire ; il y
a deux entrées du côté de la rue ; tout
autour sont des niches pour les vêtements et dans un
coin se trouve un bassin. Ensuite le bain tiède et
l'étuve. 11 y a à une extrémité
un bassin de marbre et à l'autre une fontaine pour
l'eau chaude. Les fourneaux sont entre les bains des hommes
et ceux des femmes. - Dans le bâtiment en face, qui a
une porte latérale donnant sur la rue, à g.,
quatre cabinets de bains et des latrines. - Au fond de la
cour, un hermès semblable à celui du temple
d'Apollon. A g., un mur avec des ornements de stuc en relief.
La première pièce à g. était un
vestiaire, et on y voit au mur des vestiges d'armoires. Puis
vient un bassin peu profond, qui servait aux ablutions
après les exercices gymnastiques, et ensuite le bassin
de natation. La pièce suivante était d'abord un
bassin comme le premier, mais elle a été
transformée pour un autre usage.
A g., rég. VIII, îlot 4, n° 4, la maison
d'Holconius, avec un beau péristyle et richement
ornée de peintures, dont les couleurs ont pâli.
Dans l'oecus, à dr., Ariane et Bacchus ; à g.,
Hermaphrodite ; dans la chambre à dr.,
l'Enlèvement d'Europe ; dans celle de g., Achille
à Scyros et le Jugement de Pâris.
Un peu plus loin, à g., la rue des
Théâtres, qui va au Forum
Triangulaire ; à dr., la ruelle du Lupanar
(via undecima), que nous prenons.
A dr., rég. VII, îlot 1, n° 47, la maison
de Siricus. Sur le seuil se lit l'inscription : Salve
lucru(m). La grande boulangerie à
côté, au n° 46, appartenait au même
propriétaire. A g. de l'atrium deux chambres avec de
belles peintures : à g., Neptune et Apollon
construisant les murs de Troie ; en face, Hercule ivre ;
à dr., Vulcain présentant à
Thétis les armes d'Achille. Au milieu du
péristyle, un pavillon porté par quatre
colonnes vertes. De là, on passe à g. par un
escalier dans une autre partie de la maison dont
l'entrée principale (fermée) donne sur la rue
de Stabies. On y remarque un péristyle et un atrium
avec une belle table en marbre.
En face, à g., se voient sur le mur de gros serpents
avec l'inscription : Otiosis locus hic non est, discede
morator.
A g., au coin de la deuxième ruelle, dite vicolo
del Balcone Pensile (via tertia), rég. VII,
îlot 12, n° 18, le lupanar, qui est
fermé. Les peintures obscènes et les
inscriptions sur les murs ne laissent aucun doute sur la
destination de cette maison. Une entrée
particulière permettait de monter directement de la
rue au second étage, qui avait une galerie
(pergola) donnant sur les deux rues.
A dr. du vicolo del Balcone Pensile, rég. VII,
îlot 12, n° 28, la maison au Balcon, en
ital. casa del Balcone Pensile (balcon suspendu ; se
faire ouvrir). On est parvenu, avec de la peine, à
conserver trois chambres du premier étage de cette
maison, en remplaçant les poutres carbonisées
par de neuves.
Nous continuons maintenant par la ruelle du Lupanar. A dr. au
premier coin, la boutique du cordonnier M. Nonius Campanus,
un ancien prétorien, auquel elle fut donnée par
le maître de la maison, qui avait été son
centurion. - Presque en face, la casa dell' Orso ou
maison de l'Ours, ainsi nommée à cause de la
mosaïque de l'entrée, qui représente un
ours blessé.
Tournant ensuite à dr. (via secunda),
nous nous retrouvons bientôt dans la RUE DE
STABIES (Cardo), que nous remontons. |
Tout le 4e îlot de la IXe rég. est
formé par des thermes que l'on construisait
lorsque la ville fut détruite. On travaillait alors
dans la grande cour, où l'on posait les fondations des
colonnes du portique et faisait les rigoles. A g., sous les
fenêtres de l'intérieur, le grand bassin de
natation, inachevé. Il n'y a pas deux bassins, comme
cela se rencontre d'ordinaire, un pour les hommes et l'autre
pour les femmes, mais un seul, d'une grandeur exceptionnelle.
Passant par un vestibule à g., sur lequel donnent des
pièces dont la destination est inconnue, on arrive
dans l'apodyterium, le vestiaire ou la salle où les
baigneurs se déshabillaient, et qui a un bassin pour
les bains froids (frigidarium), puis dans le tepidarium, le
bain tiède ; de là tout droit dans le caldarium
ou l'étuve, qui a deux grandes baignoires et une
petite pour les bains chauds, et enfin à g. dans le
laconicum, pièce qui devait être encore plus
chaude que l'étuve et qui communiquait avec elle. Ces
trois dernières salles avaient un pavé et des
murs doubles dans lesquels devaient passer les courants d'air
chaud. Contrairement aux autres thermes, les trois grandes
salles ont des fenêtres.
La rue transversale suivante est le Decumanus Major,
qui s'appelle à g. la rue de la Fortune et à
dr. rue de Nole. Nous suivons cette dernière qui
mène en 5 min. à la porte de Nole. On a
déblayé sur les côtés de la rue,
au S., le 4e et le 5e îlot de la IXe rég. et en
partie le 6e et le 7e ; au N., le 1er de la Ve et une partie
du 2e.
A g., rég. V, îlot 1, n° 7, un joli
chapiteau à figures.
Vient ensuite, à dr., l'îlot 5 de la rég.
IX, où il y a beaucoup de peintures, la plupart de peu
de valeur. - Dans la première maison, n° 2, salle
à g. du tablinum, Vulcain montrant à
Thétis les armes destinées au héros et
Thétis les lui apportant montée sur un triton.
- Le n° 6, plus loin, est surtout riche en peintures et
remarquable par son plan original, de forme allongée.
- Le n° 9 a dans la chambre couverte à dr.,
à l'entrée du péristyle, des paysages
d'Egypte avec des Pygmées. - Au n° 11, à
dr. à côté du tablinum, les neuf Muses. -
Le n° 16 de cet îlot, au S.-E., probablement une
taverne, renferme des peintures obscènes. Dans la
pièce à dr. de l'atrium, les Muses.
Dans l'îlot suivant, le 6e de la rég. IX, il n'y
a encore de déblayé qu'une grande maison, la
casa del Centenario. On en remarquera le beau et vaste
péristyle, avec les deux chambres couvertes, surtout
celle qui a un fond blanc ; le petit bain et, près de
là, une chambre fort bien décorée en
noir : à dr., Oreste, Pylade et Iphigénie ;
à g., Thésée et le Minotaure ; en face
Hermaphrodite et Silène : ces peintures sont
rapportées.
Nous retournons sur nos pas et nous prenons à dr. la
ruelle de la rég. V entre les îlots 1 et 2, puis
par la 6e porte à dr. et un corridor qui mène
aux fouilles de 1892-93. Il y a là une belle maison
avec un atrium élevé, à quatre colonnes
et un péristyle parfaitement conservé.
Retournant maintenant à la rue de Nole et au
carrefour, nous tournons à dr. dans le PROLONGEMENT DE
LA RUE DE STABIES AU NORD. Au coin à g., une fontaine
et un autel des dieux lares ; à côté, un
pilier d'un aqueduc. Ensuite, à g., rég. VI,
îlot 14, n° 20, une maison qui a dans l'atrium un
hermès du propriétaire M. Vesonius Primes,
placé par le caissier Anteros : il y a des saillies
auxquelles on accrochait des couronnes. Dans le
péristyle, une fresque colossale représentant
Orphée. - N° 22, une maison de foulon
(fullonica), qui a dans l'atrium un bel impluvium, une
table en marbre et une fontaine. L'espace du fond a trois
bassins et des peintures murales représentant une
fête des foulons et une scène de tribunal. - En
face, à dr., rég. V, îlot 1, n°26, la
maison du banquier L. Caecilius Jucundus, où l'on a
trouvé des tablettes déjà
mentionnées. Son affranchi Félix lui avait
érigé dans l'atrium un hermès, avec
l'inscription : «Genio L(uci) nostri Felix
L(ibertus)» ; le buste de bronze est à Naples. A
g. dans l'atrium, le soubassement d'un laraire, avec un
bas-relief représentant le côté N. du
Forum. On remarquera les peintures du tablinum.
Nous retournons encore au carrefour mentionné
ci-dessus, pour suivre la RUE DE LA FORTUNE ou le
Decumanus Major.
A g. au premier coin, rég. VII, îlot 4, n°
48, la maison de la Chasse, en ital. casa della
Caccia. Du tablinum, décoré de belles
peintures, on passe dans le péristyle, où l'on
remarque, en face, des Combats d'animaux (d'où le nom
de la maison) ; à dr., des paysages, avec
Polyphème et Galatée. - A g., n° 51, la
maison d'Ariane, dont l'entrée est par
derrière (chapiteau à figures), où l'on
traverse d'abord un jardin. Il y a ensuite un
péristyle, qui a des chapiteaux peints en diverses
couleurs. A dr., une pièce décorée de
belles peintures. - A g., n° 56, la maison du
Grand-Duc de Toscane, petite, avec une fontaine en
mosaïque. - A g., n° 57, la maison des Chapiteaux
à figures, où des bacchantes et des faunes
décorent les chapiteaux des piliers de
l'entrée. Il y a dans le péristyle un pavillon
à six colonnes et un cadran solaire. Sur le
derrière, une pâtisserie, comme on l'a reconnu
aux objets qu'on y a trouvés et au four, qui subsiste
encore. - A g., n° 59, la maison au Mur noir, qui
a derrière le péristyle un mur peint en
noir.
En face, à dr., rég. VI, îlot 12, num. 2 à 5, la *maison du Faune, ainsi nommée parce qu'on y a trouvé, à côté de l'impluvium du grand atrium, une statuette en bronze d'un Faune dansant. Cette maison, la plus élégante de la ville, occupe tout un îlot ; elle a 80 m. de long et 35 de large. Sa décoration rappelle l'époque antérieure à celle des autres maisons ; elle peut être du IIe s. av.J.C. Elle avait les plus belles mosaïques, mais presque pas de peintures murales. Le stuc des murs, du IIe s. av. J.C., imite les incrustations en plaques de marbre. Sur le trottoir devant la maison on lit le salut : HAVE. Il y a deux entrées et deux atria. L'atrium de g. (10 m. 70 sur 11 m. 65) est du style toscan, c.-à-d. que le toit portait sur des sablières sans appui. L'atrium de dr., plus simple, est tétrastyle, c.-à-d. que les traverses du toit reposaient sur quatre colonnes du côté de l'impluvium. Il forme le vestibule des dépendances telles que bains, cuisine, etc. Le péristyle avait 28 colonnes ioniques en tuf, revêtues de stuc. C'est dans l'exedra, au fond, là où sont les colonnes rouges, qu'on a trouvé la célèbre mosaïque de la Bataille d'Alexandre. Derrière s'étend un jardin à portique d'ordre dorique. |
Quelques pas plus loin débouchent, à
g. la rue du Forum (via octava), à dr. la
rue de Mercure (via sexta). |
Nous suivons maintenant la RUE DES THERMES, prolongement
de la rue de la Fortune.
A g., rég. VII, îlot 5, n° 2, est
l'entrée des *thermes, qui occupent
l'îlot tout entier. Il y avait à
l'extérieur des boutiques sans communication avec
l'intérieur. L'établissement avait six
entrées. Deux d'entre elles donnaient sur une jolie
cour, et à côté de l'une d'elles
étaient des latrines. La cour,
irrégulière, était entourée de
colonnes et de galeries. On entre de là ou directement
du n° 2 de la rue dans le vestiaire (apodyterium),
qui est entouré de bancs.
Au fond de cette salle, à dr., le bain froid (frigidarium), qui avait une fenêtre vitrée dans la voûte. L'eau jaillissait horizontalement d'une bouche de cuivre plate en face de l'entrée et passait sous le seuil, et il y en avait une pareille dans le bas pour la vidange. A dr. du vestiaire, le bain tiède (tepidarium), qui a tout autour une frise supportée par des Atlantes en terre cuite et des niches pour les habits. La voûte était richement décorée de figures de stuc en relief. |
A g. se voit. un grand brasier en bronze qui servait à chauffer la salle, ainsi que trois bancs du même métal, don de M. Nigidius Vaccula, comme dit l'inscription. La vache sur le brasier et les têtes de vaches qui ornent les bancs font allusion au nom du donateur. A côté se trouve le bain chaud ou l'étuve (caldarium), qui était chauffé à l'aide de murs creux et d'un pavé double. A g., le bassin en marbre (labium), où les baigneurs se lavaient la figure et les mains avec de l'eau froide ; il coûta, au dire de l'inscription, 5250 sesterces (1428 fr.). A l'autre bout, le bassin pour les bains chauds. La salle a des murs et un pavé doubles, dont les intervalles étaient remplis de vapeurs. L'accès du fourneau est du côté du vestiaire, par un corridor qui aboutit plus loin, à g., à une petite cour où il y avait deux colonnes, dont l'une portait sans doute un cadran solaire. - Au n° 8 de la rue des Thermes les bains des femmes, qui sont fort simples.
Presque en face des thermes, rég. VI, îlot 8, n° 5, se trouve la *maison du Poète tragique, une des plus jolies de Pompéi, ainsi nommée d'après deux mosaïques trouvées dans le tablinum, un Poète lisant, ou plutôt Admète et Alceste, et une Répétition théâtrale, maintenant à Naples, ainsi que les peintures qui s'y trouvaient aussi, de belles scènes de l'Iliade. C'est dans cette maison que Bulwer Lytton a placé l'habitation de Glaucus, dans ses Derniers jours de Pompéi, écrits en 1834. Il y avait sur le seuil un chien en mosaïque avec l'inscription : «Cave canem», actuellement au musée de Naples. Derrière le péristyle à sept colonnes, un petit sanctuaire des dieux lares. Dans le triclinium à dr., un Jeune homme et une Jeune fille considérant un nid d'Amours (au-dessus, marsyas jouant de la flûte et Olympus) ; Thésée abandonnant Ariane ; puis Diane et Orion (?) ; sur les côtés, des personnifications des saisons. |
Plus loin à dr., après la rue
transversale, rég. VI, îlot 6, n° 1,
la maison de Pansa (domus Cn. Allei Nigidi
Mai), une des plus grandes de Pompéi,
occupant tout un îlot, de 98 m. de long et 37 m.
80 de large. Elle a des boutiques et des logements sur
deux rues. Il y avait sur le seuil, en mosaïque,
le mot SALVE. Voir le plan de cette maison
dans la présentation. |
A dr., n° 7, la maison de l'Ancre, ainsi nommée d'après une ancre en mosaïque, sur le seuil. A côté du tablinum se trouve le péristyle, dont les galeries étaient situées plus haut que le jardin. Ce dernier, où l'on descend par un escalier, est au niveau de la rue de la Fortune et entouré d'un crypto-portique, avec de nombreuses niches dans lesquelles étaient des autels.
A g., n° 20, la Fullonica ou maison du Foulon. Les piliers carrés supportaient une galerie (solarium) où l'on faisait sécher le drap. Sur l'un de ces piliers étaient des peintures représentant des foulons ; elles sont actuellement à Naples. Tout autour se trouvaient les logements, les chambres et des ateliers. A dr., la cuisine, avec un four. Derrière, quatre bassins de différents niveaux, dans lesquels on lavait les draps. On les foulait, avec les pieds, dans les petits réduits à dr. A côté de l'établissement, n° 21, l'atrium, qui communiquait avec lui par une porte. |
A g., n° 22, la maison de la Grande
Fontaine, qui a dans le jardin une belle fontaine
en mosaïque. |
A dr., n° 1, une taverne, dont l'arrière-boutique est décorée de peintures relatives aux libations auxquelles elle était destinée : une Voiture avec une outre de vin, des Joueurs et des buveurs, des Mets divers, etc. Dans le coin à g., un Soldat auquel on verse à boire, et au-dessus les mots : da fridam pusillum (un peu d'eau fraîche). Dans une pièce voisine : Polyphème et Galatée, Vénus à la pêche. - Il y avait devant la traverne une fontaine avec une tête de Mercure qui a fait donner son nom à la rue. |
La rue est traversée à cet endroit par la
ruelle de Mercure, où se trouve, dans la partie de
dr., la maison du Labyrinthe, à g. après
la première rue transversale. C'est une belle
habitation avec deux atria : entrée principale
rég. VI, îlot 11, n° 10. Dans la
pièce derrière le péristyle se trouve un
pavé en mosaïque, qui représente
Thésée tuant le Minotaure dans le labyrinthe.
La moitié de g. de la maison était
affectée aux communs ; il y avait trois salles de
bains, décorées de belles peintures, et un
fournil.
La *Casa Nuova ou casa dei Vetti, à
côté, est une riche maison nouvellement
déblayée. On y entre par un large vestibule.
L'atrium est magnifiquement décoré et il y a
à g. un grand coffre-fort, qui a dû avoir son
correspondant à dr. A côté de l'atrium,
plusieurs pièces avec de belles peintures murales, y
compris une caricature de Héro et Léandre. Dans
une petite cour à dr. de l'atrium, un autel des dieux
lares et, derrière, une cuisine. Le péristyle
est bien décoré de peintures et contient des
sculptures en bronze et en marbre, ainsi qu'une table en
marbre. Enfin il y a encore dans une pièce à
dr. de belles peintures murales, parmi lesquelles on remarque
surtout celles du bas, représentant des Amours. Le mur
du fond était sans doute occupé par un
tableau.
Plus loin dans la rue de Mercure à dr., rég. VI, îlot 9, num. 7 et 6, la maison de Castor et Pollux (domus Cn. Caetroni Eutychi), en réalité deux maisons réunies en une seule. Le n° 7 est simple et paraît avoir renfermé les communs. Le grand péristyle qui relie cette maison à l'autre est orné de peintures. Le toit, qu'on a restauré, donne au moins une idée de la façon dont il était éclairé. Au mur à dr. du passage menant au second atrium, la Vénus de Pompéi. Au delà de cet atrium, du style corinthien, le tablinum et un jardin avec le laraire. Belles fresques : dans une pièce à dr. du tablinum, à g., la Naissance d'Adonis ; du côté de l'entrée, Minos et Scylla ; dans une pièce à g. du jardin, Apollon et Daphné. |
Plus loin à dr., num. 5 et 3, la maison du
Centaure. Il y a à dr. de l'entrée du
n° 3 une belle chambre avec une imitation de
revêtement en marbre.
A côté, n° 2, la maison de
Méléagre (rég. VI, îlot 9).
Dans l'entrée, à dr., Mercure offrant une
bourse à la Fortune. L'atrium renferme une table de
marbre supportée par des griffons, dont le dessous est
disposé pour rafraîchir dans l'eau les aliments
et la boisson. Il y a une jolie fontaine dans le
péristyle à g. de l'atrium. A dr. se trouve un
oecus, entouré de colonnes de trois
côtés. Au mur de dr., un Jeune satyre effrayant
une bacchante en lui présentant un serpent. A g. de
l'oecus se trouve une salle peinte, où se voit, au mur
de g., le Jugement de Pâris.
Nous revenons maintenant par l'autre
côté de la rue. Rég. VI, îlot
7, n° 27, une maison dont les pilastres ont de
jolis chapiteaux. N° 23, la maison d'Apollon
(domus A. Herenulei Communis ; fermée) ;
elle tire son nom des nombreuses peintures
représentant ce dieu qui s'y trouvaient.
Derrière le tablinum, qui a de belles peintures,
une fontaine d'un style bizarre. A dr. au fond du
jardin, une jolie chambre à coucher, pour deux
lits, ornée à l'extérieur d'un
paysage avec une bacchanale et d'une mosaïque,
Achille à Scyros, avec un bouclier
où figurent Achille et Chiron. A
l'intérieur, Apollon et Marsyas et d'autres
sujets mythologiques. |
Tournant maintenant à dr. et suivant la partie O.
de la ruelle de Mercure, nous arrivons bientôt à
la RUE DE SALLUSTE, qui mène à la porte
d'Herculanum. C'était une rue animée, mais elle
avait peu de maisons remarquables. En face de la ruelle de
Mercure, l'administration des fouilles.
Plus loin dans la rue de Salluste, à dr., rég.
VI, îlot 2, n° 4, la maison de Salluste
(domus A. Coss. Libani). Les murs de l'atrium sont
recouverts de stuc imitant le marbre. Dans le petit jardin
derrière le tablinum se trouve, à g., une
maçonnerie sous un berceau, tenant lieu des trois lits
du triclinium d'une salle à manger. Le
péristyle est remplacé par une petite cour
à dr. de l'atrium, entourée de piliers et
appelée sans motif Venereum. Aux murs en face,
Actéon guettant Diane au bain, changé en cerf
et déchiré par ses propres chiens ; à
g., Europe sur le taureau; à dr., Phrixus et
Hellé. Dans la petite pièce de dr., Mars et
Vénus.
N° 6, une boulangerie, dont on voit le four et
les moulins, que mettaient en mouvement des ânes
ou même des esclaves. - Au coin de la rue, une
fontaine et, derrière, une construction qu'on a
prise à tort pour un réservoir. |
La grande salle ouverte à dr., rég. VI,
îlot 1, n° 13, passe sans raison pour une
espèce de bureau d'octroi : on n'en connaît pas
la vraie destination.
Ensuite, à dr., n° 10, la maison du
Chirurgien, ainsi nommée parce qu'on y a
trouvé beaucoup d'instruments de chirurgie. Elle se
distingue par sa construction solide, en pierre de taille, et
c'est probablement la maison la plus ancienne de la
ville.
Vis-à-vis, à g., n° 3, une grande auberge
avec un phallus sur la rue, pour conjurer le mauvais oeil.
Elle a deux comptoirs et plus loin une porte cochère.
Il y en a une autre à dr., au n° 2, avec une
entrée pour les voitures.
Fiches bibliographiques des illustrations
- William Gell, Pompeiana : The topography, edifices and ornaments, 2 tomes, London, Jennings and Chaplin (1832)
- Ernest Breton, Pompeia, 3e édition, Paris, L. Guérin & Co (1870)
- H. Roux, Herculanum et Pompéi, 8 tomes, Paris, Firmin-Didot (ed. 1840, ed. 1875)
- Abbé C. Chevalier - Herculanum et Pompéi - Scènes de la civilisation romaine, Tours, Alfred Mame et fils (1888)
- G.B. de Lagrèze - Une visite à Pompéi, Paris, Firmin-Didot (1888)
- Carl Baedeker, Italie Méridionale. Sicile, Sardaigne et excursions à Malte, Tunis et Corfou. Manuel du voyageur. Avec 25 cartes et 17 plans. 11e éd., rev. et corr. Leipzig, Karl Baedeker, Paris, Paul Olendorff (1896)
- Carl Weichardt, Pompei vor der zerstoerung, Einhorn, Leipzig (1909)