Fontaines

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Carrefour de Fortunata

Presque toutes les rues de Pompéi nous offrent des fontaines, placées le plus ordinairement à l'angle des carrefours. La plupart des grands édifices en renferment également. La ville, s'élevant sur un monticule volcanique, ne pouvait posséder de sources naturelles, ni recevoir les eaux du Sarnus placé à un niveau beaucoup plus bas. Les eaux qui alimentaient ses fontaines durent donc être amenées de loin par quelque aqueduc ; elles étaient distribuées dans la ville par des conduites de maçonnerie, de plomb ou de terre cuite que l'on a retrouvées en maint endroit.

La disposition des fontaines publiques est très simple et presque partout la même ; elles se composent d'un bassin cubique, cantharus, formé de cinq pierres réunies par des crampons de fer. Au-dessus de la dalle postérieure s'élève une petite borne également cubique dont la face présente en relief un mascaron, un mufle de lion, ou un animal jetant l'eau dans le bassin.

Celle que nous donnons pour exemple est située à l'angle d'un carrefour formé par une des branches de la voie Consulaire et une autre rue, celle de Narcisse, tirée au cordeau et se prolongeant jusqu'aux remparts ; elle s'élève en avant de la boutique de Fortunata, que nous aurons occasion de décrire, et fait face à l'un des côtés de la voie Domitienne. Le bas-relief grossièrement sculpté représente un aigle enlevant dans ses serres un quadrupède qui paraît être un lièvre.

Fontaine des Propylées du Forum triangulaire

La vignette qui se trouve ci-dessus présente une autre de ces fontaines placée à l'angle des Propylées du Forum triangulaire. Dans la figure qui la décore, les uns croient voir une tête de Faune, les autres simplement un masque tragique. Les eaux pluviales et celles qui provenaient du trop-plein des fontaines étaient conduites hors de la ville par des égouts pratiqués sous les trottoirs. La vignette placée à la fin de ce chapitre offre les embouchures d'un des principaux égouts de Pompéi. Les eaux de plusieurs rues se dirigeant vers ce point, on leur avait ouvert deux passages communiquant à un aqueduc qui, après avoir traversé les remparts de la ville, laissait tomber du haut de ces murailles les eaux qui allaient se perdre à la mer du côté du port.

Egout