Mesures publiques |
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Mesures publiques |
En quittant le Poecile, on trouve une porte donnant accès aux salles situées derrière le sanctuaire du temple de Vénus, un des escaliers qui conduisaient aux portiques supérieurs du Forum, conservant encore dix-neuf marches, et une petite salle dont la destination est inconnue ; puis, suivant le mur qui sépare ce temple du Forum, on arrive à une niche carrée pratiquée dans l'épaisseur de ce mur. Là fut trouvé un des plus curieux monuments qui soient sortis des fouilles de Pompéi : c'est une pierre de tuf d'environ 2m 30 de longueur sur 0m 75 de largeur, reposant sur deux jambages de 0m 80 de hauteur ; sur la tranche elle porte cette inscription : A. CLODIVS A. F. FLACCVS NARCAEVS N. F. A.
ARELLIAN. CALIDVS
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«Aulus Clodius Flaccus, fils d'Aulus, Narcaeus Arellianus Calidus, fils de Narcaeus, Duumvirs chargés de rendre la justice, ont pris soin de jauger les mesures d'après un décret des Décurions».
On voit par cette inscription que l'inspection des mesures, qui à Rome était comprise dans les attributions des Ediles (1), était confiée à Pompéi aux duumvirs de justice. La surface de la pierre présente cinq cavités circulaires assez semblables à celles de nos fourneaux potagers ; elles sont rangées sur une seule ligne par ordre de capacité, depuis la plus petite à gauche, large à son embouchure de 0m 191 et profonde de 0m 185, jusqu'à la plus grande à droite dont le diamètre est de 0m 318 et la hauteur de Om 35. Ces cavités sont un peu renflées au centre ; le fond arrondi est percé d'une ouverture circulaire qui, pour les mesures destinées aux solides, se fermait avec une coulisse de bronze, et pour celles réservées aux liquides avec un bouchon ; ces ouvertures permettaient de vider facilement les mesures. Deux mesures plus petites, l'une de 0m 095, l'autre de 0m 106 de diamètre, creusées aux deux angles de la pierre, rendaient les liquides par des robinets placés aux extrémités de l'inscription. Quelques fragments de bronze scellés au plomb indiquent que les mesures étaient fermées par des couvercles de métal. Le nom particulier de chacune d'elles était inscrit autour de l'embouchure, mais les caractères paraissent avoir été effacés à dessein. Une seconde pierre du même genre reposant également sur deux jambages est placée à 0m 55 au-dessus de la première ; elle n'est percée que de deux cavités de 0m 25 de diamètre. Ces pierres si curieuses ayant été portées au musée de Naples, on les a remplacées à Pompéi par la copie grossière et inexacte de l'une d'elles.
Outre ces étalons de mesures, on avait encore découvert au Forum dans l'une des boutiques de la façade du temple d'Auguste, deux petites tables posées de même l'une sur l'autre et contenant aussi des mesures.
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(1) Perse tourne en ridicule un magistrat de province qui se croyait un personnage important parce qu'il avait le droit de faire briser les mesures fausses d'un édile : Sese aliquem credens, Italo quod honore
supinus, |