La porte Marine

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La porte de la Marine, voisine de la station du chemin de fer et par laquelle on pénètre aujourd'hui dans Pompéi, est un passage montant, voûté et pavé, de 23 mètres de long sur 5 m. 35 de large et environ 8 mètres de hauteur ; il est percé au milieu de grands magasins antiques et surmonté de constructions modernes.

A gauche de la voûte principale est un second passage réservé aux piétons, large seulement de 1 m. 72 et haut de 4 mètres. Celui-ci rachète le plan du pavé incliné réservé aux chars par une suite de degrés aboutissant à un trottoir horizontal qui ne se réunit à la rue passant sous la grande voûte qu'à son extrémité.

Les murs sont en opus reticulatum, preuve de leur construction romaine.

L'entrée de la grande arcade présente dans le sol une grosse pierre saillante sur laquelle venait battre la porte, mais qui ne conserve aucune trace de verroux, et aux côtés les deux pierres qui portaient les pivots sur lesquels elle roulait. Dans la muraille sont les deux trous de la barre, repagulum (1) ou sera (2) qui la tenait fermée.

C'est à droite, avant de pénétrer sous la voûte, que l'on voit le laraire dont nous avons donné le dessin (3) ; ses murs de stuc sont bien conservés, mais ne paraissent pas avoir eu d'autre ornement que des peintures aujourd'hui disparues.


(1)  «Ensuite ayant arraché les barres et brisé les portes, ils s'efforcèrent de soulever la statue (d'Hercule à Agrigente) et de l'ébranler avec des leviers.»
Postea convulsis repagulis, effractisque valvis, demoliri signum ac vectibus labefactare conantur.
Cicero, In Verrem, IV. de Signis, 43.
Festus, v° Repagulum.

(2)  «La barre que l'on ôte pour ouvrir les portes.»
Sera, qua remota fores panduntur.
VARR., De ling. lat., VII, 108.
«Mets la barre, enferme. Mais qui gardera les gardiens ?»
Pone seram, cohibe. Sed quis custodiet ipsos
Custodes ?
Juvénal, Sat. VI, 348.

(3)  cf Article Autels