Damnatio ad bestias - Mosaïque de la domus Sollertiana d'El-Djem - Fin IIe s. apr. JC - Musée archéologique d'El-Djem



Les spectacles de midi (meridiani) n'ont dans leur origine rien de commun avec les combats de gladiateurs qui se déroulent l'après-midi dans la même arène. Ils relèvent d'une double logique, à la fois judiciaire (châtiment des criminels de basse extraction et prévention éventuelle de crimes ultérieurs par le spectacle des tortures abominables qui leur sont infligées) et politique (spectacle donné au peuple pour l'occuper pendant l'entre-deux de la pause méridienne, entre les venationes et les munera gladiatorum). Il faut meubler la vacuité de ce temps libre et retenir les spectateurs sur les gradins en flattant leur cruauté instinctive.

De telles séances de tortures nous semblent familières, même si nous n'avons pas lu les textes des écrivains antiques qui les évoquent, parce qu'elles sont appliquées avec beaucoup d'inventivité dans les supplices des chrétiens abondamment décrits et/ou représentés dans des oeuvres romanesques ou cinématographiques comme Quo Vadis ? entre beaucoup d'autres.



1. Le cadre judiciaire

2. Quelques textes antiques

3. Modalités des châtiments