Naples - Pausilippe

Le tour fort recommandable du cours Victor-Emmanuel jusque sur le Pausilippe, par la via Tasso, en revenant à la Villa Nationale par la strada Nuova di Posilipo, demande 3 h. ½ à 4 h. à pied et 1 h. ½ à 2 h. en voiture. Pour une voit., faire prix d'avance d'après le second tableau mentionné plus haut. Meilleure lumière vers le soir.

Le Pausilippe (Posilipo) est la hauteur à l'0. de Naples, couverte de nombreuses et charmantes villas et de plusieurs localités. Son nom lui vient d'une villa du fameux débauché Védius Pollion, le Pausilypon (sans-souci), qui appartint plus tard à Auguste. Il y a deux points de départ différents pour visiter cette hauteur : le cours Victor-Emmanuel et la Villa Nationale ; nous partons du cours.

Chevalier (1889) p.9

La **via Tasso, achevée en 1885, part, comme il est dit ci-dessus, du cours Victor-Emmanuel, près de l'hôtel Parker, et monte lentement au Pausilippe. Elle offre les plus beaux coups d'oeil, en arrière, sur Naples, son golfe et le Vésuve. La première construction à g. est l'hôpital international. Plus loin, quelques nouvelles villas. Il y a à peine 2 kil. du cours jusqu'au sommet, où un piéton arrive en 3/4 d'h. Dans le haut est la trattoria Pallino.

La via Tasso débouche dans la strada Belvedere, qui monte du Vomero entre des jardins dont les murs masquent la vue. Cette route se continue au S., sous le nom de strada Patrizi, sur la longue croupe du Pausilippe, où la vue est encore généralement interceptée par des murs, mais où l'on a aussi quelques échappées surprenantes sur le golfe de Pouzzoles, le cap Misène et Ischia. On passe avant Posilipo (25 min.) au-dessus des grottes mentionnées ci-dessous, qui sont à 143 m. sous la route. I1 a été question de créer à cet endroit un nouveau quartier du nom de Parco Savoia, et il est relié par un ascenseur (15 c.) à la nouvelle grotte (v. ci-dessous). La route conserve la même direction au delà du village, en offrant de belles vues à dr. et à la fin aussi à g., laisse à dr. le village de Strato et atteint en 3/4 d'h. de Posilipo, à un peu plus de 5 kil. de l'extrémité de la via Tasso, la strada Nuova di Posilipo, à son point culminant, près de la villa Thalberg. A pied, il faut 1 h. ¼ à 1 h. ½ pour regagner la ville par cette route, jusqu'à la place Humbert (env. 5 kil.).

A la place Humbert se rattache, à l'extrémité O. de la Villa Nationale, la longue place de la Torretta, où passe le 1er et le 8° tramway déjà mentionnés et d'où part le tramw. à vap. de Pouzzoles par Fuorigrotta et Bagnoli (n° 6). Au S.-O. de la même place, la Mergellina ; à 1'0., la strada di Piedigrotta, qui se dirige tout droit vers la montagne.

La strada di Piedigrotta, que suit le tramw. à vap., atteint au bout de 5 min. la petite PLACE DE PIEDIGROTTA, que croise le cours Victor-Emmanuel et où se trouve l'église S. Maria di Piedigrotta, qui date du XIIIe s., mais qui a été plusieurs fois transformée et restaurée, en dernier lieu après le retour de Pie IX de Gaëte, en 1850. Il y a dans la 2e chap. à dr. une vieille Madone et une curieuse Pietà dans le style flamand-napolitain, avec des volets trahissant l'influence de l'école de Sienne. La grande chapelle à dr. du maître autel renferme les tombeaux des Filangieri et une statue du célèbre jurisconsulte Gaetano Filangieri. - Pour la fête de Piedigrotta, cf plus haut.

Le prolongement de la route est la nouvelle grotte de Pausilippe (grotta nuova di Posilipo), galerie percée dans le Pausilippe pour faciliter les relations de la ville avec l'O. de sa banlieue. Elle a été percée de 1882 à 1885 pour remplacer l'ancienne, lors de la construction du tramway. Elle a 734 m. de long ou près de 1 kil. avec les tranchées aux extrémités, 12 m. de haut et presque autant de large. Elle est toujours éclairée au gaz. Certains jours de mars et d'octobre, le soleil couchant l'éclaire d'une façon magique. Les voitures et le tramway qui la traversent y font un tapage assourdissant. - Au milieu est l'ascenseur du nouveau quartier dit Parco Savoia (v. ci-dessus). A la sortie à l'0. est Fuorigrotta.

La VIEILLE GROTTE, fermée provisoirement, est à 100 m. au S. de la nouvelle, par la route de g. C'est un chef-d'oeuvre en son genre parmi les ouvrages de l'antiquité. Elle a probablement été percée sous Auguste.
Sénèque et Pétrone en parlent comme d'un passage étroit et sombre. Elle a été agrandie et aplanie en 1442 par Alphonse Ier, un siècle plus tard par le vice-roi don Pedro de Tolède et en dernier lieu en 1754, par Charles III. Au moyen âge, on l'attribuait à Virgile, qui passait alors pour un puissant magicien.

Dans les vignes au-dessus de la route qui va à la vieille grotte se trouve un ancien colombaire romain, appelé tombeau de Virgile, maintenant inaccessible. On ne saurait affirmer que ce soit là véritablement le tombeau du fameux poète, qui écrivit ses chefs-d'oeuvre, les Géorgiques et l'Enéide, à Naples, la «douce Parthénopé», mais il est certain qu'il habitait une villa sur le Pausilippe et qu'il fut enterré près de là, suivant sa dernière volonté, bien que mort à Brindes, à son retour de Grèce, le 21 sept. de l'an 19 av. J.C. Selon une tradition locale, Pétrarque visita ce tombeau en compagnie du roi Robert, et y planta un laurier. On rapporte que le tombeau était encore intact en 1326, et qu'on y lisait alors sur la frise l'inscription si connue :

Mantua me genuit, Calabri rapuere, tenet nunc
Parthenope : cecini pascua, rura, duces.

Tout cela a disparu ; mais on y a placé en 1554 l'inscription suivante :

Qui cineres ? tumuli haec vestigia : conditur olim
Ille hic qui cecinit pascua, rura, duces.

Lagrèze (1888) p.23

La MERGELLINA ou strada Mergellina, qui part au S. O. de la Torretta et où débouche 5 min. plus loin le cours Victor-Emmanuel, mène à la strada Nuova di Posilipo, qui commence à 12 min. de la Torretta, en deçà d'un coude.
Un peu avant ce coude, à dr. dans le haut, est la petite église dite CHIESA DEL SANNAZARO ou S. Maria del Parto. On y monte par une rampe et en tournant à g., par un escalier qui conduit à la terrasse sur les maisons n° 10 à 17. Cette église a été construite en 1529 sur l'emplacement d'une villa donnée en 1496, par le roi Frédéric II d'Aragon, au poète J. Sannazar, né à Naples en 1458 et dont ce prince était un des plus chauds admirateurs.
Son second nom lui vient du poème latin de Sannazar De partis virginis (Naples, 1526). Dans la première chap. à dr. est un tableau de Leon. da Pistoia, St Michel terrassant Lucifer, où le diable est représenté sous les traits d'une femme dont fut épris Diomède Carafa, évêque d'Ariano. Derrière le maître autel se trouve le monument du poète (m. 1530), exécuté par Fra Giovanni da Montorsoli, d'après un dessin de Girolamo Santacroce. Des deux côtés, Apollon et Minerve, transformés de noms en David et Judith. Le bas-relief du milieu représente Neptune et Pan, avec des faunes, des satyres et les nymphes qui jouent et dansent, allusion à l'Arcadie, poème de Sannazar. Au-dessus s'élève le sarcophage du poète, décoré de son buste et portant son nom d'académicien : Aetius Sincerus. L'inscription au pied du monument (Maroni... Musa proximus ut tumulo), est par Bembo. Les principaux écrits de Sannazar sont des idylles, des élégies et des épigrammes en latin.

La *Strada Nuova di Posilipo, qui longe d'abord la mer et qui s'élève ensuite peu à peu, en contournant le versant S. du Pausilippe, a été commencée du côté de Naples en 1812, sous le gouvernement de Murat, et achevée en 1823. Elle est bordée d'une quantité de villas, et elle offre les plus magnifiques points de vue. Aucun étranger ne devrait négliger d'y faire une promenade. Tramway, n° 1.
Au commencement de la route, à dr., la villa Angri ; puis, à g., à 12 min. de l'église, au bord de la mer, les ruines pittoresques du palais de Donn' Anna, faussement appelé palais de la reine Jeanne (tramway), construit au XVIIe s. par Fansaga pour Donna Anna Carafa, femme du duc de Medina, vice-roi espagnol, mais qui n'a jamais été achevé. Immédiatement en deçà, à g. sur le bord de la mer, la trattoria della Sirena ; dans le palais même, deux autres restaurants, et de l'autre côté, la trattoria dello Scoglio di Frisio. A côté, un hospice de la marine, devant lequel on a érigé en 1883 un singulier groupe de statues, St François, le Dante, Christophe Colomb et Giotto.

Il y a ordinairement près de là des barques dont on peut profiter pour s'en retourner : jusqu'à la Villa, 1 fr. 50 ; jusqu'à S. Lucia, 2 à 3 fr. - Fiacre de la place du Plébiscite au Frisio, 1 fr. (débattre le prix). - Le tramway y passe aussi.

Ensuite la route quitte la mer et monte continuellement en faisant le tour du promontoire. A g. et à dr., de belles villas, entre autres la villa Cottrau, qui descend jusqu'à la mer, et la villa Capella, avec une stat. de tramway où l'on change ordinairement de voit. pour le cap de Pausilippe ; à dr., la villa Dini ; à g., la villa d'Albro et la villa Rendell, qu'une inscription à l'entrée désigne comme la dernière habitation d'hiver de Garibaldi (m. 1882). Puis les villas Antona-Traversa et Gallotti. A dr. dans le haut, l'énorme mausolée du baron Schilizzi, dans le style égyptien. A g. la villa Riv'alta (Alfr. Hauser) ; à dr., l'orphelinat de la Reine-Marguerite. A 25 min. du Frisio, au delà d'une église située à dr. de la route et au portail de laquelle est un bas-relief représentant la Vierge, à g., une route de voitures qui descend au cap du Pausilippe, en passant à la villa de la Hante. La petite église S. Maria del Faro, dans le voisinage, occupe l'emplacement d'un ancien phare. Coup d'oeil magnifique sur Naples.

La grande route monte encore pendant 10 min, jusqu'à la villa Thalberg où aboutit le tramway et où débouche à dr. la route décrite plus haut. - Un charmant sentier conduit de là en ½ h. aux huttes de pécheurs du Marechiaro, où l'on trouve une trattoria fréquentée, non loin des restes de la villa Pausilypon mentionnée plus haut. - La route passe encore plus loin à la villa Sanssouci (Strickland) et traverse une profonde tranchée pour arriver, au bout de 6 min., à un belvédère d'où l'on a une *vue magnifique sur Bagnoli, les Camaldules, Pouzzoles, Baies et Ischia.

La vue est toujours dégagée en descendant à l'0. du Pausilippe. A 7 min. de la rotonde, à g., se trouve l'entrée du tunnel dit la GROTTE DE SéJAN, sous le Pausilippe. Cette grotte qui a 900 m. de long, est dans le genre de la vieille grotte de Pausilippe. Pourb., 1 fr. La visite demande ½ h.
C'est la même galerie qui fut percée, d'après Strabon, par M. Cocceius Nerva (37 av. J.C.), lorsque M. Agrippa établit le port Julien sur le lac Lucrin. C'est donc à tort qu'on l'appelle grotte de Séjan, vu qu'elle remonte à une époque bien antérieure a celle où vivait ce favori de Tibère.
Une inscription mentionne sa restauration sous Honorius, l'an 400. A l'extrémité E., surtout près de la pointe de rocher de la Gaiola, on jouit des plus beaux points de vue sur les îles de Nisida, Procida, Ischia et Caprée, sur le golfe de Naples et la mer. Le gardien conduit les étrangers de la grotte à une vigne voisine (pourb., 50 c.), d'où l'on découvre une vue magnifique et, à dr. sur la hauteur, où l'on se fera aussi conduire, les restes de la villa Pausilypon de Védius Pollion, mentionnée plus haut ; ils sont disséminés sur le flanc de la colline, jusqu'au bord de la mer, et couverts de myrtes, de bruyères, de genêts, etc. Dans la propriété voisine se voit, à travers la haie, la scuola ou plutôt le Scoglio di Virgilio, peut-être un ancien temple de la Fortune ou de Vénus Euplée, à laquelle les marins faisaient des sacrifices après un heureux voyage. - Les viviers dans lesquels le cruel Védius faisait jeter ses esclaves pour servir de nourriture aux murènes qu'il y engraissait étaient situés plus près de la ville. On montre aussi un petit théâtre à 17 rangs de gradins, taillés dans la pierre volcanique ; il fit autrefois partie de la villa de Lucullus. - Il y a à côté d'autres ruines de villas.

La ramification S.-O. du Pausilippe s'appelle le cap Coroglio. En face s'élève, du milieu de la mer, la petite île rocheuse de Nisida, la Nesis des anciens, cratère éteint qui s'ouvre vers le midi. Sur le quai, un lazaret pour les quarantaines. Au N., un rocher relié à l'île par une digue et où il y a un hôpital militaire. Le bâtiment sur la hauteur est un bagne.
Le fils de Lucullus possédait dans cette île une villa où Brutus se retira au printemps de l'an 44 av. J.C., après l'assassinat de César, et où il reçut la visite de Cicéron. C'est là qu'il fit aussi, à son départ pour la Grèce, ses adieux à sa femme Porcia, qui se donna la mort après la bataille de Philippes, en avalant des charbons ardents. Au XVe s., la reine Jeanne II avait dans cette île une maison de campagne, qui fut transformée en château fort pour repousser la flotte de Louis d'Anjou.
De l'entrée de la grotte de Séjan, il faut 25 min. pour aller jusqu'à Bagnoli, ce qui fait en tout presque 2 h. de marche de la place de la Victoire. Bagnoli est desservi par le tramway de Pouzzoles et par le chemin de fer de Cumes.


Camaldules

L'excursion aux Camaldules demande, aller et retour, avec le temps d'arrêt, 4 à 4 h. ½ en voit. (à 1 chev., env. 6 fr. ; à 2 chev., 9 à 10) ; 4 h. ½ à 5 h. ½ à pied et un peu moins avec un âne (2 fr. à 2 fr. 50 et un petit pourb. au conducteur). La route cavalière est facile à trouver même pour les piétons seuls, avec les indications détaillées qui suivent et avec le plan de Naples et la carte des environs. - C'est de grand matin et surtout le soir que la vue est particulièrement belle. Cependant on ne devra pas repartir trop tard le soir, parce que le chemin est en partie mauvais et qu'il n'est pas agréable de traverser alors à pied les faubourgs de Naples, remplis de mendiants.
Le couvent est fermé aux dames, avec lesquelles on ne peut aller qu'au point de vue du bas, du reste à peu près aussi beau que l'autre. Les moines comptent sur une offrande (50 c. à 1 fr. pour une pers.) et ils donnent, si on le demande, du pain et du vin.

ROUTE DE VOITURES. - Si l'on part de la Villa Nationale, on traverse la grotte de Pausilippe et le village de Fuorigrotta et on longe à dr. le mur d'octroi, en montant lentement jusqu'à la porte St-Martin (Cangiani). En partant au contraire du cours Victor-Emmanuel, on suit la via Tasso, puis la strada di Belvedere ; on traverse les villages de Vomero et d'Antignano, et on sort de l'enceinte de l'octroi par la porte de l'Archetiello, pour monter aussi à dr. jusqu'à la porte St- Martin. C'est à cette porte, qui est à 1 h. ¼ de voiture de la Villa Nationale et un peu moins loin du cours Victor-Emmanuel, que commence la nouvelle route. Il y a encore env. ½ h. de voiture de la porte à Nazaret, groupe de maisons au N. des Camaldules, où l'on quitte la voiture. On passe alors, à côté de la trattoria Fracchiacconi, par une porte reconnaissable à des écriteaux ; on tourne plus loin à g., en suivant de plain-pied un chemin de chars, qui devient un chemin creux et monte alors lentement ; on appuie un peu à dr. et on atteint en ¼ d'h. l'angle N. du mur d'enceinte du couvent, puis l'entrée, à droite.

A PIED, après être d'abord monté au Vomero par l'un des funiculaires, on traverse ce quartier inachevé, puis Antignano, jusqu'au bureau d'octroi nommé d'après une anc. porte l'Archetiello. Deux cents pas plus loin, en deçà de la villa Curcio, on prend à g. un chemin muletier qui passe par un groupe de maisons et aussitôt après sous un viaduc. Puis on arrive dans un chemin creux, où se termine notre plan de Naples. De chaque côté, des broussailles et des pins d'Italie. A 6 min., on laisse à g. une bifurcation, qui est du reste ordinairement fermée par une porte, et l'on continue tout droit. 20 min. plus loin, au delà d'une arcade, près de deux maisonnettes réunies, le bon chemin appuie à g. dans la direction de la ferme de Camaldolilli (4 min.), mais tourne de nouveau dès qu'il en a passé la porte cochère, en faisant un angle aigu à dr., et se dirige vers la maison jaune d'une trattoria di campagna, où l'on jouit d'un beau coup d'oeil sur St-Elme, Naples, le Vésuve et le golfe. 7 min. après, à un endroit où le chemin descend un peu, une bifurcation où l'on ne montera pas à dr. (chemin de Nazaret, v. ci-dessus), mais continuera de descendre, en passant à une gorge qui offre un beau coup d'oeil sur l'île de Caprée. 3 min. plus loin, on laisse à dr. une espèce de grotte et à g. un autre chemin. 7 min., encore une bifurcation : à dr., le chemin de Nazaret ; à g., un chemin du bois ; au milieu, le chemin principal des Camaldules, qui monte assez rapidement. A 5 min. de là, une nouvelle bifurcation, où l'on continue tout droit, et 7 min. après à dr., dans la direction d'une porte en bois fermée, que les piétons se font ouvrir moyennant 15 c. et les cavaliers 20 c. Puis le long des murs du couvent, en contournant l'angle du N.-O., où aboutit un chemin venant de Nazaret et où se détache ensuite encore, à dr., le chemin du point de vue en dehors du couvent. On arrive alors en 5 min. à la porte, où l'on sonne.

Les **Camaldules (Camaldoli) sont un couvent qui a été fondé en 1585 et supprimé en 1863 par le gouv. italien ; mais qui est devenu propriété particulière en 1885 et qui est encore habité par 10 religieux. Ils sont situés sur la cime orientale des hauteurs qui entourent au N. les anciens champs Phlégréens, à 450 m. au-dessus du niveau de la mer. C'est peut-être de là qu'on a le plus beau point de vue de toute l'Italie. Le couvent et l'église n'offrant rien de curieux, on se rendra tout de suite au jardin. On y a en face les golfes de Naples, de Pouzzoles et de Gaëte, la ville, en partie cachée derrière le château St-Elme ; ses environs, le lac d'Agnano, les cratères de la Solfatare et d'Astroni, les caps du Pausilippe et de Misène, les îles de Nisida, de Procida et d'Ischia, les campagnes de Baies, de Cumes et de Liternum. Au S., le regard s'arrête à l'île de Caprée et à la punta di Campanella. On découvre Massa, Sorrente et Castellammare, le mont S. Angelo, la cime fumante du Vésuve et la riche plaine qu'il domine. A l'O. s'étend la mer, avec les îles Pontines : Ventotene, S. Stefano, Ponza, et Vile delle Botte.
Avec des dames, qui ne sont pas reçues au couvent, on prend, comme il est dit plus haut, entre l'angle N.-O. de l'enceinte et l'entrée, un chemin qui descend un peu, et l'on arrive au bout de 8 min. à la porte d'un jardin portant l'inscription Veduta Pagliana, où l'on paie 25 c. d'entrée. La vue de là n'est guère moins belle que du couvent.
Au S. des Camaldules, également dans le bas, se trouve Soccavo, où l'on peut descendre en ¾ d'h. en prenant un sentier très escarpé à dr. un peu en deçà de la Veduta Pagliana.


Fiches bibliographiques des illustrations